+50% de CA : le garage de Fadel et Ahmed décolle grâce aux plateformes

5 ans après sa création, FE Automobile est en pleine expansion dans le nord de Paris. La clé du succès ? Des bonnes idées et sa présence sur Internet et les plateformes. Rien qu'en 2019, le garage a déjà généré plus de 100 000 € de chiffre d'affaires sur Vroomly. À 27 ans, Fadel nous livre les secrets de sa réussite.

Explique-nous ton installation : tu as repris l’activité familiale, avec ton ami et associé Ahmed ?

Fadel Elsabagh : Mon père a commencé son activité de garagiste il y a 35 ans. Il entretenait les voitures des salariés des ambassades d’Arabie-Saoudite, d’Egypte et du Qatar.

Cela fonctionnait bien mais en 2011-2012 il a souhaité avoir un garage à lui. Son emplacement dans le 93 lui a fait perdre ses clients historiques. Quand j’ai repris le fond de commerce en 2014, il était quasiment en cession d’activité. J’ai décidé de m’implanter à Courbevoie, la ville où j’ai grandi.

Les débuts n'ont pas été faciles : comment as-tu fait pour relancer l’activité du garage ?

Fadel : Je ne suis pas parti de rien. Le téléphone sonnait un peu mais pas assez pour en vivre. En 2014, quand j’ai commencé, les plateformes n’existaient pas. Pour arracher la clientèle aux autres garages, il fallait être le meilleur : le meilleur en termes de tarifs mais aussi en termes de services ! Par exemple, j’ai fait attention à limiter l’immobilisation du véhicule.

Avec ton associé, vous avez eu l'idée de devenir distributeur de pièces détachées. C’est l’une des clés du succès de FE Automobile ?

Fadel : Oui avec Ahmed nous avons eu l’idée, dès le départ, d’ouvrir un magasin de pièces détachées afin de supprimer les intermédiaires. Notre but ? Faire baisser le coût final des réparations en ayant des prix imbattables sur les pièces détachées.

Cette astuce nous a permis de baisser les prix et mais aussi de récupérer une nouvelle clientèle à Chaville, lieu d’implantation du magasin : j’ai un chauffeur qui conduit les voitures déposées au magasin vers l’atelier de Courbevoie.

D’ailleurs, nous souhaitons développer ce concept dans d’autres communes : un atelier central et des magasins de pièces détachées où les automobilistes peuvent venir déposer leur véhicule pour leurs réparations.

Tu es sur Vroomly depuis juillet 2018 : ça a changé quoi pour ton garage d’être présent sur le web ?

Fadel : Plateforme ou non, le web c’est l’avenir de notre métier. Mais c’est vrai que pour les garages indépendants, l’arrivée des plateformes comme Vroomly nous a permis de nous faire connaître beaucoup plus rapidement.

C’est un moyen très simple de développer sa clientèle et qui est complètement indolore puisqu’il suffit de s’inscrire avec ses tarifs. On paie uniquement pour les rendez-vous qu’on reçoit.

Est-ce qu'en 2019 un garagiste peut se passer du digital pour travailler ?

Fadel : Il faut vivre avec son temps car les clients d’aujourd’hui sont vraiment différents de ceux de mon père. Ils veulent être rassurés, savoir en amont ce qu’ils vont payer. Ils utilisent forcément internet pour se renseigner et comparer les prix.

Grâce à la plateforme, j’ai aussi un référencement web que je n’ai clairement ni le temps, ni les moyens de faire. Être le meilleur, c’est bien. Le faire savoir, c’est mieux !

Les avis laissés par nos clients sont un vrai atout pour attirer des automobilistes encore suspicieux quant au travail des garagistes. C’est rassurant pour eux de voir la notation positive donnée par les internautes.

Concrètement, qu'est-ce que ça t'a rapporté d'être présent sur Vroomly ?

Fadel : Pour te donner un ordre d’idée, mon chiffre d’affaire a augmenté de 50% depuis que je suis sur les plateformes ! Rien qu’en 2019, j’ai déjà généré 100 000 € de CA HT sur Vroomly.

Plus de chiffre d’affaires, ça veut dire pouvoir se payer, prendre un salarié également, penser au développement. Il est aujourd’hui, selon moi, indispensable d’intégrer les plateformes dans sa stratégie globale de développement.

Quand on est un garage indépendant, sans panneau, c’est la meilleure manière de se faire connaître
Aujourd’hui, chez FE 4 rendez-vous sur 10 sont pris via les plateformes. C’est intéressant pour les garagistes en création d’activité car ces plateformes nous permettent de créer un fond de clients réguliers.

C’est quoi tes projets, pour les mois à venir ?

Fadel : La meilleure manière de développer son garage, c'est de comprendre le fonctionnement et les besoins des clients.

Avec Ahmed, nous allons, par exemple, ouvrir un service à la Défense pour les salariés : ils viennent en voiture au travail. Nous venons directement à eux, nous prenons leur véhicule, le réparons et le ramenons sur leur lieu de travail.

Ton père travaille toujours avec toi. C’est quoi son regard sur les évolutions du métier de garagiste ?

Fadel : Mon père a un regard précieux sur le travail en atelier. Il est là chaque jour en tant qu’ingénieur. Il a 35 ans de métier et cette expérience est un atout pour nous ! Par contre concernant notre développement, il est surpris. Il ne comprend pas qu’un client puisse être au courant du prix avant même d’arriver à l’atelier.

Pour lui, c’est quelque chose d’inimaginable car on ne connaît le coût exact de certaines pièces qu’en ouvrant le capot d’une voiture. Mais ces variations dans les prix sont marginales et, dans tous les cas, il est facile de l’expliquer au client lorsqu’il vient en atelier. Cette incertitude a moins d'impact que de n’être tout simplement pas être visible sur Internet.

Si tu avais un conseil à donner à un mécanicien qui reprend une affaire, tu lui dirais quoi ?

Fadel : Je leur donnerai 3 conseils simples :

• Bien s’entourer. L’aventure FE Automobile n’aurait pas été possible sans Ahmed. Le fait que ce soit un ami proche était très important car les débuts sont souvent difficiles. Il faut compter 2 ans et demi avant de pouvoir se payer. Mon salarié est mon cousin également. Les débuts d’un garage, ce sont des risques. C’est rassurant de se dire que je suis en famille.
• Être déterminé. Cette détermination est primordiale, notamment pour se développer.
• Rester à la page. Il faut suivre le mouvement. Les clients eux le suivent. Autant ne pas rester sur le trottoir et regarder le monde évoluer.