La conduite autonome fait de plus en plus l'objet des débats. En effet, selon un décret qui date de juillet 2021, les voitures autonomes de niveau 3 seront autorisées à la circulation française à partir de ce jeudi 1er septembre 2022. Même s'il s'agit d'un grand pas dans l'évolution du Code de la route, ce dispositif est fortement encadré et reste encore limité par certaines restrictions.
🚘 Conduite autonome de niveau 3 : qu'est-ce que c'est et comment ça marche ?
En matière de conduite autonome, il existe 5 niveaux. Mais, jusque-là, le niveau 2 était le seul autorisé en France et dans toute l'Europe. Le niveau 3 constitue une évolution en matière de conduite automobile. En effet, cela signifie que le conducteur n'est pas obligé de garder les yeux sur la route pendant toute la durée de son trajet, contrairement à ce qui est actuellement préconisé.
Les voitures autonomes de niveau 3 sont dotées de dispositifs à délégation de conduite et peuvent donc assurer l'ensemble de la conduite à la place de l'automobiliste. On parle ainsi de conduite semi-autonome, qui est le niveau qui précède l'autonomie totale.
Le principe de fonctionnement des voitures autonomes de niveau 3 est simple : la conduite peut se faire sans que vous n'ayez à intervenir en touchant le volant. Toutefois, vous pouvez avoir besoin de reprendre le contrôle. Des capteurs sur le tableau de bord permettront dès lors de vous prévenir. C'est par exemple le cas s'ils détectent l'endormissement du conducteur.
Lorsque vous ne réagissez pas au signalement de ces capteurs, la voiture peut s'arrêter pour des raisons de sécurité.
Attention : pour l'heure, un seul dispositif a reçu l'homologation pour une circulation autonome de niveau 3 en France. Il s'agit de la Mercedes Classe S mais certains constructeurs ont décidé de suivre et promettent de proposer à leur tour leurs propres versions de voitures autonomes de niveau 3.
💡 Quelles seront les conditions de la conduite autonome de niveau 3 en France à partir du 1er septembre ?
L'autorisation des voitures autonomes de niveau 3 en France obéit à certaines restrictions :
- La limitation de vitesses : la vitesse maximale de circulation autorisée avec ce dispositif est de 60 km/h ;
- Le type de route : la conduite autonome de niveau 3 ne peut être déclenchée que lorsque vous circulez sur des routes sans cyclistes, ni piétons. De plus, elles doivent comporter un séparateur de voies (par exemple un terre-plein).
La conduite automobile de niveau 3 est donc limitée aux autoroutes qui sont encombrés ou encore à des axes tels que le périphérique de Paris. Ce dispositif est aussi fortement encadré pour l'automobiliste : s'il est utilisé dans le respect des conditions, votre responsabilité ne sera pas engagée en cas d'accident. Celle-ci incombera plutôt au constructeur. Toutefois, la responsabilité juridique vous sera aussitôt retransmise dès que vous reprendrez le contrôle de la voiture.
À partir de ce jeudi 1er septembre, les voitures autonomes de niveau 3 pourront valablement circuler sur les routes françaises. Cependant, les conditions d'utilisation de ce dispositif en restreignent fortement l'usage. Un autre frein à cette démocratisation : le coût de ces voitures ainsi que leur rareté. Mais cela n'empêche qu'il s'agit d'un grand pas vers la conduite autonome qui pourrait peut-être aller jusqu'à une totale autonomie voire l'autorisation des voitures autonomes sans volant sur les routes françaises.
