De nombreuses stations-service sont une fois de plus en rupture partielle ou totale de carburant. En cause, le blocage des principales raffineries du pays dont les salariés sont mobilisés contre la réforme des retraites. Depuis le recours au 49.3, de plus en plus de raffineries se mettent à l'arrêt ce qui inquiète les automobilistes. Même si le gouvernement a annoncé que des réquisitions pourraient intervenir, l'affluence dans les stations-service augmente fortement. Néanmoins, certaines régions sont davantage touchées que d'autres par la pénurie de carburant.
La crainte de revivre la même situation qu'au mois d'octobre est de plus en plus présente dans l'esprit des automobilistes. En effet, en contestation à la réforme des retraites et au recours au 49.3, de plus en plus de raffineries se mettent à l'arrêt et certaines sont même totalement bloquées par les grévistes. Par effet domino, ces blocages entraînent des pénuries d'essence partielles ou totales dans de nombreuses stations-service partout en France. Selon les données recueillies par le site Pénurie-Mon essence, 759 stations-service sont concernées par des ruptures partielles et 563 sont même en rupture totale d'essence.
Même si ces chiffres ne représentent que 7% du nombre total des stations-service du pays (il en existe 11 000), les services publics craignent que les automobilistes ne cèdent à la panique et se ruent vers les lieux d'approvisionnement en carburant. Pourtant, selon Olivier Gantois, le président de l'Union française des industries pétrolières énergies et mobilités (Ufip), la situation n'est pas encore critique : "Même si la situation sur le front de la mobilisation sociale est très évolutive, elle a des impacts très limités. Les livraisons se font quasiment normalement. Ce lundi, seuls 8 dépôts étaient bloqués, ce qui ne nous fait pas craindre de véritable pénurie".
Cependant, si la mobilisation vient à durer, le risque de pénurie est bien réel. Suite à l'utilisation du 49.3, la CGT a annoncé le blocage de la raffinerie TotalEnergie de Gonfreville-L'Orcher en Seine-Maritime (la plus grande raffinerie de France) et celle d'Esso-Exxonmobil située à Gravenchon devrait suivre le même chemin. En réponse, Roland Lescure, le ministre délégué à l'Industrie, a indiqué que des réquisitions de personnel pourraient avoir lieu afin de rétablir les livraisons de carburant.
Si la situation sur l'ensemble du territoire est encore sous contrôle, le département des Bouches-du-Rhône est le plus touché de France par les pénuries d'essence puisqu'une station-service sur deux rencontre des difficultés. Cela s'explique tout simplement par le blocage de toutes les raffineries implantées dans le département :
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⛽ Une situation tendue mais pas encore critique

⚠️ Les Bouches-du-Rhône particulièrement touchées

- La raffinerie TotalEnergies de la Mède est à l'arrêt total depuis le 7 mars 2023 en raison de la grève, mais aussi d'une panne sur les installations. Habituellement dédiée à la production de biocarburant, cette raffinerie sert également de lieu de stockage du carburant avant sa livraison dans les stations-services du département. Actuellement, aucune goutte de carburant ne sort du site ;
- La raffinerie Pétroinéos est également bloquée par les salariés qui ont lancé la procédure d'arrêt de l'installation le lundi 20 mars. Même s'il faut attendre plusieurs jours pour que l'activité cesse dans de bonnes conditions de sécurité, plus aucune sortie de carburant n'est possible ;
- La raffinerie Esso n'est pas (encore) à l'arrêt, mais les salariés en charge de l'acheminement du carburant sont en grève. De ce fait, aucun camion-citerne ne vient alimenter les différentes stations-service du département.
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