Éthylotest antidémarrage : à quoi sert-il ?

En France, 30% des accidents mortels sont dus à un taux élevé d’alcoolémie dans le sang. Même à petite dose, l’alcool peut avoir des effets néfastes sur le cerveau. L’éthylotest antidémarrage est un équipement de sécurité utilisé comme alternative à la suspension du permis. Il est destiné aux conducteurs qui ont déjà commis une infraction routière liée à l’alcool.

🍺 Qu’est-ce qu’un éthylotest antidémarrage ? 

Un éthylotest antidémarrage est un dispositif mis en place pour les conducteurs qui ont commis une infraction routière liée à l’alcool. Il est relié au système électronique qui permet de démarrer le véhicule. Si le taux d’alcool enregistré dans l’air dépasse le seuil autorisé, la voiture ne peut pas se mettre en marche. L’installation peut se faire suite à une décision judiciaire ou médico-administrative. Dans certains cas, le conducteur peut le faire installer de sa propre initiative.   L’objectif de sa mise en place est de lutter contre l’alcoolémie au volant.

🚘 Comment faire installer un éthylotest antidémarrage ? 

L’EAD doit être mise en place par un installateur agréé par la préfecture. Il doit être vérifié tous les ans dans un établissement agréé. Si la vérification n’a pas été effectuée, le véhicule ne peut pas démarrer.  Le conducteur doit cependant acheter ou louer lui-même le dispositif. Il coûte en moyenne 1300 € et l’achat et 100 € par mois à la location sans compter le prix du montage et du démontage.  En revanche, si le montant du matériel et de l’installation s’avère onéreux pour le conducteur, le tribunal peut décider de moduler le montant de l’amende. 

🚙 Qui doit équiper son véhicule d’un éthylotest antidémarrage ? 

Le juge peut obliger un conducteur à faire installer un éthylotest antidémarrage dans les cas suivants : 

• Un homicide ou des blessures involontaires par conduite en état alcoolique ;
• Un délit de conduite en état alcoolique ;
• Un délit de conduite en état d’ivresse manifeste ;
• Un refus de se soumettre aux vérifications de l’état d’alcoolémie ;
• Une récidive de conduite en état d’ivresse ;
• Une récidive de refus d’effectuer un test d’alcoolémie. 

Le préfet est aussi en droit d’imposer l’installation d’un EAD dans les cas de figure suivants : 

• Une suspension du permis pour conduite sous l’emprise de l’alcool ;
• Un refus des vérifications de l’état d’alcoolémie.

Enfin, le conducteur peut se voir obligé d’installer un EAD sur avis médical. C’est le cas des automobilistes et des candidats au permis qui ont des pratiques addictives liées à l’alcool.  

🚗 Pendant combien de temps faut-il conduire avec l’EAD ? 

Lorsque l’obligation provient du juge, le conducteur est obligé de conduire avec ce dispositif pendant 5 ans maximum.  Si elle vient du juge, la durée est d’un maximum. Sur avis médical, la durée s’étend de 6 mois à un an. 

👨‍⚖️ À quelles sanctions s’expose un automobiliste concerné par cette mesure qui refuse de conduire avec un EAD ? 

Un automobiliste qui refuse de mettre en place un éthylotest anti-démarrage risque : 

• Deux ans de prison ; 
• 4500 € d'amende ;
• Une annulation du permis de 3 ans ou l‘interdiction de conduire pendant 5 ans. 

La voiture peut être confisquée en cas de récidive. Si l’EAD est utilisé de manière frauduleuse, vous risquez une amende de 5e classe d’un montant maximum de 1500 €.   En France, il est interdit de conduire avec un taux d’alcoolémie supérieur à 0,5 g. Avant de prendre le volant, il est recommandé de vous contrôler vous-même si vous avez consommé de l’alcool. Si votre taux d’alcoolémie dépasse 0,5 g, nous vous recommandons vivement de laisser le volant à une personne sobre.